Le foumilier
Le Fourmilier
De son lointain passé, le grand fourmilier, appelé aussi Tamanoir, a conservé des caractères primitifs : son cerveau est petit et dépourvu de circonvolutions (replis sinueux séparés par des sillons qui marquent, chez les mammifères, la surface du cerveau.). C’est un animal macrosmatique : les lobes olfactifs sont très développés aux dépens des parties frontales de l’encéphale. Il est aussi le seul mammifère à avoir non pas une mais deux veines caves postérieures, qui, remontant en parallèle le long de la colonne vertébrale, drainent le sang veineux des viscères vers le cœur.
Sa longue évolution, en revanche, permis au grand fourmilier de développer une morphologie et une physiologie parfaitement adaptés à son régime alimentaire hautement spécialisé. Sa tête, ses pattes, concourent à lui faciliter le travail. Les xénarthroles, ou articulations supplémentaires des vertèbres lombaires, vont de pair avec une modification des os du bassin et un renforcement des côtes, qui lui donnent puissance et stabilité quand il prend appuis sur ses pattes postérieures. Le crâne et l’avant du corps sont particuliers. Sans que l’on sache pourquoi, les os du crâne sont extrêmement solides et résistants. Leur épaisseur est inhabituelle. Et, au lieu d’avoir 7 vertèbres cervicales, comme c’est le cas chez tous les autres animaux de la classe des mammifères, le grand fourmilier en a un nombre variable, de 6 à 9. Son estomac, de forme assez simple, est bien musclé, notamment au niveau du pylore (près de l’intestin), pour achever le broyage des fourmis déjà écrasées contre les papilles dures et carnées de l’intérieur des joues et du palais. Couverte de longs poils qui lui donnent un aspect touffus, la queue peut atteindre de 60 à 90 cm de long. Ouverte en éventail, elle recouvre largement son corps et l’abrite quand il se couche sur le côté pour dormir, les pattes avant repliées sur la tête. Appuyée sur le sol, sa queue lui sert aussi de tripode quand il se redresse sur ses pattes postérieurs pour défoncer les fourmilières, pour surveiller les alentours ou pour se défendre.
C’est également dans cette position, légèrement accroupie, que la femelle met son petit au monde au dessus du gîte où elle se repose habituellement. Enfin, l’animal peut encore se servir de sa queue pour frapper quand on l’agresse. Comme tous les autres édentés, le grand fourmilier a un métabolisme de base assez peu élevé, ce qui lui vaut une température corporelle de 32 à 34°C, plus basse que celle des autres mammifères. La concentration des globules rouges sanguins de l’animal n’est pas très élevée : de 2 à 3 millions par millimètre cube, mais leur grande taille, par rapport à celle des globules des autres mammifères, compense ce petit nombre.
GRAND FOURMILIER OU TAMANOIR |
Nom : (genre, espèce) : Myrmecophaga tridactyla |
Famille : Mymécophagidés |
Ordre : Edentés xénarthres |
Classe : Mammifères |
Identification : Long museau ; petites oreilles ; pelage touffu, tout particulièrement au niveau de la queue. Coloration gris-brun avec une marque noire allongée bordée de blanc sur l’avant du corps. |
Taille : De 1 à 1,90m (tête et corps) queue de 0,65 à 0,90cm. |
Poids : De 18 à39kg. |
Répartition : Amérique centrale et Sud, du Belize à l’Argentine |
Habitat : Des savanes aux forêts tropicales humides |
Régime alimentaire : Essentiellement des fourmis |
Structure sociale : Solitaire et non territorial |
Saison de reproduction : Mal connue, semble peu marquée |
Durée de gestation : 190 jours |
Nombre de jeunes par portées : 1 |
Poids à la naissance : De 1 à 2 kg. |
Longévité : 15 ans en moyenne |
Effectifs’ tendance : Les effectifs diminuent sur l’ensemble de l’aire de répartition.Espèce peut-être disparue en Amérique Centrale |
Statut : Espèce vulnérable |
Remarque : L’espèce appartient à l’un des plus anciens groupes de mammifères. |
Si cet article vous a paru interressant, n'hésitez pas à laisser un petit commentaire que sera toujours le bienvenu!
La direction de PENP